D’une pédagogie thérapeutique
« Tout au long de notre vie, le système sensori-moteur réagit quotidiennement à des agressions ou des traumatismes par des réflexes musculaires spécifiques, lesquels, sous l’effet de la répétition, provoquent des contractions musculaires conditionnées. Ces contractions musculaires échappent si bien à notre volonté et à notre conscience, qu’au bout du compte, nous ne sommes plus libres de nos mouvements mais sous l’emprise de raideurs, de douleurs ou d’autres limitations. »
Thomas Hanna, La somatique
Beaucoup de tensions, frustrations, limitations et douleurs naissent de l’atrophie de la sphère kinesthésique, atrophie qui tarie notre potentiel. Reprendre contact avec le sensorimoteur, c’est arrêter de parler de son corps comme extérieur, segmenté, ailleurs… Par exemple, attirer l’attention vers l’activité des muscles « antagonistes », c’est à dire ceux qui s’étirent ou s’allongent en proportion du muscle que nous activons, permet de lever certaines co-contractions involontaires qui parasitent le mouvement et sont source de blocage.
La plénitude liée à l’expérience de retrouver une coordination efficace, une juste distribution de l’effort, calme déjà l’agitation mentale et fait vivre un sentiment de « justesse », de connexion.
La vivacité croît parallèlement à l’amélioration du mouvement dans notre corps, et une meilleure circulation du mouvement améliore nos capacités.